Publié le : 28 mars 20233 mins de lecture

vement Nuit debout. Un climat d’apathie politique règne sur la place de la République. Des manifestants commencent par s’y réunir dans le but de protester contre la loi El Khomri. En effet, ils contestent le projet de réforme sur le code du travail du 31 mars 2016. Ainsi, la loi Travail est l’élément déclencheur de ce mouvement citoyen.

D’autre part, les militants se sont sentis trahis par le gouvernement. Ceux, qui ont fait le choix d’une initiative populaire, sont de plus en plus nombreux à se retrouver sur la place de la République. Les cortèges de tête désirent détruire l’ordre existant. Donc, ils ont décidé de prendre les choses en main en organisant des grèves et des blocages. C’est ainsi que la révolte éclate. Une large majorité de la population s’y investit. Le mouvement a pris de l’ampleur, mais n’a pas pour autant réussi à mobiliser en masse.

Un centre de débat et de discussion

Puis le temps passe, Nuit debout se déconnecte peu à peu des préoccupations quotidiennes des citoyens. En effet, contrairement à ce que l’on pouvait penser, la place de la République n’est pas devenue un terrain d’organisation d’une lutte. Le mouvement a donné place à l’échange. De simple débat sur l’organisation de la lutte contre la loi Travail s’est organisé. Les forums de discussion s’agrandissent.

Les employés, les ouvriers et les chômeurs sont moins nombreux à y participer au fil du temps. La composition sociale de Nuit debout est formée principalement d’une classe de bourgeoisie intellectuelle et d’une classe d’encadrement. Ces dernières misent sur le débat d’idées pour changer le monde.

Ce mouvement a développé les rencontres entre les vieux syndicalistes et les jeunes autonomistes. Ils échangent et envisagent toutes les alternatives possibles pour remplacer le modèle politique en cours.

Que reste-t-il du mouvement ?

Même si Nuit debout n’a pas eu de répercussion politique directe, elle a toutefois permis de changer la vie de certains manifestants. En effet, elle a soutenu de nombreux salariés en lutte dans leur entreprise en dehors du cadre syndical.

Il a aussi été constaté que les idées véhiculées par cette contestation citoyenne ont pénétré la société. Le mandat impératif et le salaire à vie soutenu par Bernard Friot en sont la preuve.

D’autre part, la violence des réactions policières pendant la manifestation a particulièrement marqué les esprits, surtout ceux des jeunes gens.